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L'Héritage Clair-Obscur.

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Message  Kiràly Mer 2 Jan - 23:55

Voici à présent le début d'une longue histoire, celle de mes personnages lumineux (en grande partie), rassemblés sous le nom d'Héritage Clair-Obscur. Elle est en parfaite correlation avec la Traque des 10, bien que ce premier chapitre se passe bien avant.
Avides de lecture, je vous laisse apprécier !






L'Héritage Clair-Obscur



Ce chapitre se déroule en -38 avant TOR.



C’est à travers ce périple que les moments importants de ma vie ont ressurgis peu à peu, souvenir après souvenir. Perdu dans les régions inconnues de la galaxie, voilà que je songe à cette vision d’il y a quelques temps…



« Une bataille du néant. Le Néant contre la Lumière. Mais une fausse lumière. Une lueur impure. Qui ne mérite pas sa victoire.

Corruption de la Justice, dévastation des flammes, une guerre sans merci se livre sur l’autel de la haine.
Destruction interne, et réactions en chaîne.
Prisonniers d’esprits, seul le sage avance.
Seul l’âme bleue sait où chercher.
L’Aube n’est pas sur la bonne côte.

Malheur de l’ignorance, que périssent ceux qui ont omis les détails pour mieux vivre.

À moins qu’une aura fasse la différence.
Une aura de Bien, qui agira en conséquence.
Aura compris le Mal dans son essence.
Et qui souffrira…

En silence.
»


Sombre vision, plutôt inquiétante... Certains maîtres Jedi s’étaient demandé à quelle guerre aurait pu-t-elle faire écho. Les autres y étaient restés indifférents, tout comme moi.

Ce n’est que plus tard, que je me suis penché sur la question de son sens. Une intuition, je ressentais. Sans en savoir vraiment l’origine, je suis parti, traquant… pas grand-chose, en fait.


Aujourd’hui, je suis égaré sur un désert de glace : Ilum. Je pensais que cet appel venait de la particularité de la planète : les maîtres Jedi parlent d’une mine à cristaux de sabre laser. Mais maintenant que mes pieds sont engourdis par le froid, je comprends que je fais complètement erreur. Un maigre kilomètre fut parcouru, voilà que je retourne sur mes pas, direction mon embarcation. Bientôt à court de carburant, je me contente d’atteindre la station spatiale.
Les gestionnaires étant habitués aux voyageurs longues courses, et moi à demander un lit pour vingt-quatre heures, il ne fallu que quelque minutes avant de m’étaler de mon long sur des draps, finalement plus douillets qu’ils n’en ont l’air.
Voilà que je me rappelle la discussion que j’ai entretenue avec eux : « Je repars d’Ilum, mais je me pose le temps d’une rotation planétaire. Serait-il possible de dormir quelque part ?
- Bien sûr, il n’y a pas grand-monde de toute façon, m’a répondu l’iridonienne. Vous repartez où ?
- Je l’ignore… » Son collègue standardiste s’était alors retourné en silence, inquiété. Mais le temps de finir de payer, et ils se rangèrent aussitôt dans leur paperasse habituelle.


J’ouï deux hommes à forte voix, sans doute installés autour d’une bière locale : « T’in ! J’ai encore croisé un inutile, le mois dernier !
- Rââh… et qu’est-ce qu’il avait encore fumé comme connerie, c’te fois ? compatis le second.
- Y’voulait m’causer d’un truc… bref, le mords-moi-le-nœud habituel des Jedi, quoi. » Je me doutais bien que je n’étais point le seul à m’être interrogé sur le sujet. Les inutiles Jedi. Et sans sous-entendre qu’il y en a des utiles, oh non. Pourquoi ? Parce que la paix.

Des gardiens de la paix, on en rêve en tant de guerre, mais à quoi servent-ils en dehors ? Protéger les faibles des forts, quand il n’y a pas de ces seconds, devient obsolète. Les gens se lassent de ces paladins superflus. La République n’aurait plus besoin de l’Ordre…
À quand remonte la dernière menace ? Bientôt trois cent ans. Bientôt. Trois ou quatre vies humaines. Une de wookie. Un disque dur de droïde, peut-être. Mais tous, savent que c’était il y a longtemps. Très longtemps.
Mais pas assez pour oublier les Mandaloriens.
Pas assez pour ignorer Revan et Malak.
Pas assez pour effacer Malachor V.
Pas assez pour écarter Dark Malak et la Forge Stellaire.
Pas assez pour taire le triumvirat.
Pas assez pour omettre l’Exilée.
Pas assez pour pardonner Dark Nihilus.

Rien ne sera jamais assez pour celui-là.



La peur mène à la colère.
Nous avons encore peur de lui.
La colère mène à la haine.
Notre colère ne s’estompera peut-être jamais.
La haine mène à la souffrance.
Haine est le culte que nous lui vouons.

Et il est clair qu’il nous a fait souffrir. Katarr. Ce nom n’est plus sur aucune carte. Mais ceux d’Alphéride s’en souviennent. Oh oui, ils s’en souviennent. Ils s’en souviennent tellement qu’ils nous ont transmis cette haine injuste envers un mort. Mais un Sith. Le dernier des Sith. Le plus puissant, selon les histoires qu’on nous racontait.

« Il a tué ton père ! Tue-le. »
« Il est mort ? Tue son fils. »

Telle est la logique qui règne, sans que personne ne la dénonce, ni ne la prononce. C’est la nature qui est faite ainsi. Enfin, la culture, pour être exact.
Je pense me souvenir à jamais de ce qui s’est passé il y a des années de cela. Dix-huit longues années. L’innocence du jeune enfant, qui découvre le monde sans préjugé. Et alors, le célèbre principe fut évoqué, dans la foule.
« Il a tué ton père ! Tue-le. »
« Ah, il est mort ? Tue son fils.
- Mais pourquoi ? Il n’a rien fait, son fils… »

Mes paroles me semblaient alors normales, naturelles. Tous, se sont tournés vers le gamin haut comme trois pommes. Ma mère m’a lâché la main, et tous, se sont écartés, hautains, et discrètement… outrés. Au milieu des aveugles un voyant s’y trouvait. Il s’avança vers moi, s’accroupi, me tendit la main et me dit : « Tu as raison, petit gars. Tu as raison. » Son ami lui demanda alors : « Euh, qui est-ce ?
- Un futur Jedi. »


_______________________

Me voici à présent en route, dans une solitude spatiale et émotionnelle, dont le vaisseau n’est encadré que par le vide stellaire. Les rayons blancs fuient les abords du cockpit, tandis que je médite à nouveau sur mon ressenti.

« Ils étaient incapables d’entendre. » Telle fut l’explication de maître Moryakl, quant à mes pairs. Il n’y a pire aveugle que celui qui refuse de voir. Il s’agit du même principe. Mais après en avoir longuement discuté, il est clair que la version « auditive » me paraît plus parlante.
Et dire que c’est moi qui lui aie annoncé ceci, il y a maintenant quelques mois. Un an, peut-être ? Je me tâte à cesser de compter ce temps passé, chaque jour se rapprochant d’un temps perdu.
Bref, à l’aube où j’ai pris conscience de cette sensation, je lui ai annoncé mon départ. Un voyage sans destination. Synonyme de sans retour, pour Ben’rouha, toujours à philosopher. En même temps, à ne voir défiler que les archives du passé, c’est bien une des seules choses qui vous sert de passe-temps.
Quand Moryakl pris connaissance de mon départ, sa seule inquiétude concernait l’Ordre, et mon éventuel absence, pour trop longtemps. « Pourquoi ? » fut sa question. « Je ne réponds qu’à ceux qui sont capables d’entendre. » fut ma réponse.

Dès ce laps de temps, je savais quelle était l’envergure de ce périple. Je ne m’en étais pas douté auparavant, mais à présent, je vois comme un mot unique derrière cette traque sans but ni sens : galaxie.



_______________________



La peur de mourir. On n’y croit jamais. On est certains de ne jamais la croiser quand on y reçoit une formation, ou une philosophie.
Et pourtant. Sorti de l’hyperespace, une salve énergétique s’est chargée d’endommager ma carlingue. En quelques instants, j’ai plongé en direction de l’atmosphère. J’étais dirigé vers une agglomération littorale. J’ai enfoncé un immeuble, qui s’écroula, avant de me désagréger à la surface des eaux. Le vaisseau s’est littéralement envolé en pièces, par la force du crash.
Et seule la Force m’a permis de bondir à travers le hublot, dans l’espoir d’être protégé par l’océan. La déflagration, suivi de la sérénité. C’était fini.
Depuis lors, j’interdis tout Jedi de fuir la vérité : même un Jedi tente de survivre, de crainte de mourir. Et cette fois-ci, ce fut mon tour d’être effrayé.

Les autorités locales m’ont fait comprendre que quelques vaisseaux de gang se battent ces derniers temps, cependant, cela semblait anormal qu’on m’ait tiré dessus. Chose qui ne m’a surpris au final assez peu. De même, mon soutien humanitaire suite aux dommages du crash leur a fait vite oublier toute notion de culpabilité de ma part. Mais cette semaine durant, mes nuits devinrent longues. Car sans sommeil.
Oui, à présent que j’y songe, c’est en effet depuis l’arrivée sur cette planète, que ce sentiment m’envahit. Et cette nuit-là encore. Sans explication.
Encore dans les vapes d’une journée pas vraiment commencée, la précédente n’ayant pas vraiment eu de fin, je peine à voir tout autant qu’à boire. L’homme au bar règle le volume de sa télévision, pour que le flash d’information atteigne le dernier soulard du fond.

Deux hommes discutent sur le plateau, et l’image arrive enfin : des silhouettes spatiales. Des vaisseaux d’immatriculation inconnue, probablement non-réglementaire, à en croire les commentateurs. La République compte envoyer un émissaire dans le bras de Tingel, pour justement prendre contact avec eux.
Tingel. Ce n’est pas si loin, à l’échelle de la galaxie… non ? Je consulte une carte générale… mouais, quand même…

Un cargo de fret accepte de m’emmener dans la direction que je traque. Peut-être qu’en quittant cette planète, le sommeil m’en reviendra.
Désespoir. Rien n’y fait.
J’en discute avec le pilote, apparemment d’accord sur la théorie de l’inutilité des Jedi. Mais son discours légèrement philosophé n’en pâti point, et accepte sans soucis de parlementer d’égal à égal avec moi.
Il songe en premier lieu à une maladie, qui empirerait, mais sans lien avec l’Appel que je poursuis… il pose comme hypothèse ma nature Jedi, qui me permettrait de ressentir de manière différente le monde. Pas erroné en l’état, cependant, il s’agirait plus d’un dérèglement me concernant.
Il me dépose finalement à l’extrémité de son périple, empruntant une autre direction que la mienne.



Je suis las. Fatigué, épuisé, esquinté, exténué. Las. Combien de temps ? Un an ? Non, deux ans ? Trois ? Cinq ?
Tout s’embrouille dans ma tête, sauf cette unique lueur qui me guide toujours plus loin. Je m’écroule au bord de l’eau et fixe mon visage.
Non. Je suis Lypéra, chevalier de l’Ordre Jedi. Je suis parti de Coruscant il y a seulement quelques mois, quatre jours après l’obtention de mon titre. Ressaisi-toi !
Pourquoi suis-je ici ? J’aurais dû rester auprès de celle que j’aime… je suis sans doute trop vieux, si je reviens à présent…
Ça suffit. Lypéra ! Lypéra Épeiria. Tu n’as que vingt-deux ans, et les Jedi ne connaissent pas l’Amour.
Pourquoi ces visages ? Qui sont-elles ? Kulia… Satele… Marut’…
Arrête. Ce ne sont pas des amours ! Ce sont d’autres Jedi. L’une forte, l’autre sage, et la dernière… non, c’est elle qui est forte. Kulia est juste… serviable ? Aimable ? Agréable ?
Faible. Elle était faible. Vulnérable, et faible. Pourquoi son visage, alors ?
« Garde toujours un ultime atout, un dernier secret, une dernière carte. Et apprends à l’utiliser aux moments fatidiques. » Oui, voilà, telle était sa parole.
Et la mienne ? Ah oui… c’est vrai… « Apprend à voir les choses autrement. »
Maintenant que j’y songe, cela semble pathétique. D’ailleurs, si elle a changé son regard sur les choses, c’est moi qui suis devenu faible à sa place, à présent.

Cesse tout ceci ! Lève-toi ! Marche ! Cette traque m’embrouille jour après jour. Me voici perdu sur je-ne-sais-quelle-planète. Et mon but n’est plus très loin. Ce n’est pas l’instant de flancher. Alors debout. Et fonce !



L’horreur.
Depuis le début, je m’étais trompé. Il y avait bien un terme qui se cachait derrière cet Appel. Et ce n’était pas galaxie. Horreur est son nom.
Horreur est le seul nom que j’arrive à mettre sur ce ressenti.

Comme une vague de désespoir, une aura qui atténue toute vie, je sens cette présence, à quelques centaines de mètres à peine. Ce bâtiment désagrégé, rongé par l’ancienneté, est son repaire. Une tour d’ombre semble s’élever depuis son sein, à moins qu’il ne s’agisse de la montagne elle-même. Je pénètre dans cet antre d’un pas sûr, mais la tête inquiète.
Si le terme labyrinthe n’avait pas encore d’image réelle, je pense avoir trouvé un sanctuaire de cette définition. Non seulement les chemins se perdent les uns les autres de manière commune, mais une fois l’enceinte centrale du bâtiment atteinte, les voies deviennent des pylônes et des poutres, zigzaguant sans interruption dans un nœud presque cérébral. S’il y a probablement un fond, il y a surtout une sphère nucléaire, où l’Appel me guide.


Après avoir errer sans doute plusieurs heures dans ces limbes, j’atteins la salle de l’Appel. Un être semble m’y attendre, mais le dos tourné vers son prédateur. « Ainsi prend fin ma traque, et je suppose que vous ne vous doutez pas de ce qui la composait. » L’humanoïde reste absent de réponse. « En tout premier lieu, il y eu cette sensation, toujours plus forte, toujours plus inquiétante, que même l’Ordre Jedi n’explique pas. Mais pourtant, il y avait toujours ton aura. Cette menace inexplicable, qui chaque jour, m’empêche de dormir, de crainte que je ne trouve en effet le malheur. Mais comment serait-ce possible, hein ? Toutes ces années, errant de planète en planète, dans le but de trouver une lueur d’ombre…

Mais me voilà aujourd’hui. Et toi aussi.

Alors… dis-moi…


Qui es-tu ? »

En face de moi se tient un être si étrange, que je ne saurais le cerner. La Force m’aide à le voir, mais je crains que pour des voyants, cela ne soit pas forcément un beau paysage. L’homme possède une myriade d’équipements, imbibés de son aura. D’une marche chaotique et inhumaine, il se retourne et s’approche légèrement de moi, avec un rire inoubliable. Celui qui vous glace le sang. Celui de la défaite. Celui d’un être inarrêtable. Celui d’un homme de l’ombre qui maîtrise le moindre détail de ses plans. Je recule, et alors, d’une voix changeante, assurée, et machiavélique, il me dit : « Fuir ? Pour aller où ? » Il a raison. Le labyrinthe qui m’a mené jusqu’ici ne se montrera pas plus clément pour le retour. « Je m’interroge juste… comment as-tu pu me ressentir ? me demande-t-il.
- Voilà que c’est moi qui dois répondre aux questions, à présent ?
- Je ne réponds qu’à ceux qui sont capables d’entendre… » C’est pas vrai ?! Comment peut-il « Connaître tes paroles ? Si seulement tu savais ce dont je suis capable !
- Encore ! grogne-je. Lirais-tu dans les pensées ?
- Peut-être ? » se contente-t-il en désignant sa tête. Non, son front… son diadème ? Je tente alors de le lui retirer par télékinésie, et en effet, avant même que mon attaque n’arrive à lui, il s’est défendu. Et maintenant, il rit. « Je suis curieux de voir ce que tu comptes faire, alors que tu n’avais aucune idée du pourquoi tu es là !
- Parce que ton diadème ne le sait pas ? » Il écarquille les yeux de colère. Touché. « Je suis prêt à t’entendre… alors dis-moi : qui es-tu ?
- Le cauchemar de cette fébrile paix, ose-t-il sans crainte.
- Le cauch… comment ça ? C’est quoi cette histoire ?
- Je me marre en observant les deux camps avant la bataille, et prépare de mon côté le plus grand chaos.
- Des deux camps ? De qui parles-tu ?! Quelqu’un voudrait assaillir la République ?! Qui ?! » L’être en face de moi éclate progressivement de rire. L’inquiétude me prend, et avant que je ne parle, il complète :


« Les Sith. »



Je prends le temps d’encaisser la nouvelle. Cela semble absurde, mais la confiance de cet individu semble tellement puissante que le doute ne m’est pas permis. « Tu m’annonces que des Sith reviennent à l’assaut ? Crois-tu qu’ils pourront briser la République ?
- Un empire entier se prépare à la guerre la plus grande que tu n’aies jamais vue.
- Et toi, ça ne te dérange pas de me l’annoncer, alors que je suis un Jedi ? À moins que tu ne sois ni un Jedi, ni un Sith, conclue-je en parlant.
- Je suis bien pire que les Sith… et ce n’est pas comme si tu pouvais être une gêne, en l’apprenant.
- Et d’où sort cet empire Sith ? Et qu’est-ce que tu peux être, pour être pire qu’eux ?
- Je suis Xyrion Algos ! Le maître de l’horreur et des aberrations ! Celui qui sème le chaos et la désolation ! »


Le Sith allume alors un sabre rouge, et se jette sur moi. Je dégaine ma lame bleue, et pare son vaillant assaut. Je remarque alors trop tard qu’il avait préparé dans son autre main, une attaque de Force canalisée. La vague me pousse et m’éclate au sol, tandis qu’il s’élève vers le plafond, et se rattrape sans soucis à une poutre d’acier. D’où il sort une telle puissance ?! Son catalyseur est surprenant, j’ai intérêt à… il se jette sur moi ! Je me lève d’un bond, et pare sa charge. Je vois alors ça main sur la mienne. Pas possible, il prédit vraiment le moindre de mes mouvements d’attaque ?! Sa bague illumine ses dents, et je profite de son sourire pour planter mon arme dans sa pyramide, semblable à un holocron Sith. Sans doute son catalyseur. Il recule, mais j’ai amoché l’objet. Avec un peu de chance, il est dorénavant inutilisable.
Xyrion reprend alors son rire machiavélique, et tend les restes pyramidaux en direction de l’orbe incrusté dans la poitrine de son armure. Ce dernier laisse échapper une lumière, tout en reconstituant l’objet. C’est pas vrai ! Mon adversaire ne répond que par son gloussement terrifiant, avant de se positionner dans la même garde que moi.
Cette fois-ci, je décide de fondre sur lui. Sa parade me semble alors reconnaissable, hélas : la mienne. Il esquive ainsi l’assaut et me laisse dans le vide un peu plus loin. « D’où connais-tu un tel mouvement ? » Toujours ce sourire affreusement bruyant, en désignant sa main portant la bague. Serait-ce cela ? Je change de posture, et je le vois faire de même. « Oui, à présent tu connais mes capacités de combat. » Sa réponse ne diffère guère des autres. Mais je sens que le combat ne sera point aisé… Le temps de reprendre mon souffle, j’essaye de le faire parler : « Et comment cet empire a-t-il l’intention de gagner ? Il a gaspillé son énergie à former des centaines de Sith, qui mourront sous les lames des Jedi ?
- Ôôôôôh, je pense qu’ils auront une bonne surprise, pour les gens comme toi !
- De quel genre ? ajoute-je en prenant les devants.
- Du genre de Tingel. » Je m’arrête un instant. Le bras de Tingel ? Les dernières informations en parlent. Des vaisseaux non-identifiés… « Je suppose que tu parles des quelques vaisseaux…
- De l’armada millénaire. Plus grande que ce que la République ne pourra jamais atteindre ! Prête à ouvrir le feu sur les pauvres petits vaisseaux envoyés voir ça…
- Merci de m’avoir prévenu ! » D’une sourire assuré, je prends soudain la direction opposée. Assuré de cette vérité, je cours pour prévenir n’importe qui de ce qui se prépare.
Le Sith s’aperçoit de ma fuite, et s’élance derrière moi : « Tu comptes déjà me fausser compagnie ? » Et un éclair de Force m’entrave avant de me faire chuter.
Le Sith s’approche lentement de moi, en riant. « Je t’annonce que… j’ai faim !! Faim !!! Que ta mort soit mon pain, et ton sang, mon vin ! » Je me relève en tournoyant, écartant ainsi mon ennemi. Je bondis en direction du bas, dans le labyrinthe de poutres métalliques qui m’avait mené jusqu’à la pièce centrale.
Son rire résonne à travers la salle, et je le sens me suivre non loin, enchaînant les éclairs dans un tonnerre assourdissant. J’avance pas à pas, quand son arme se braque devant moi. Au dernier instant, j’arrive à l’esquiver, mais de peu. Comment a-t-il pu me trouver… ah non, c’est son labyrinthe. Quoique, même, j’aurais pu tourner ailleurs ! Alors que je réfléchi, nos lames s’entrechoquent sans jamais pouvoir blesser.
« Je ne te laisserai pas me fuir impunément !
- Ah ouais ? » Cette fois-ci, j’accepte la situation comme un danger maximal. J’active alors mon générateur de camouflage, et disparaît de sa vision, en ajoutant : « Dommage ! Tu ne me reverras peut-être pas ! » Je cours alors en espérant que la Force me mène à la sortie.

Au bout de trois embranchement, revoilà Xyrion. Encore ! Et l’être ricane en désignant son bracelet, dont une boussole dorsale semble tournoyer. Il est clair qu’il sait où je suis. « Te guiderait-elle là où tu voudrais aller ? » tente-je en retirant ma furtivité. Mais je parle sans attendre de réponse, autre que son rire démoniaque, qui gagne en intensité à mesure qu’il a le dessus sur moi.
Lame en avant, je replonge dans le combat. S’il connaît mes techniques, il se trouve que moi aussi ! Ainsi, alors que lui doit prédire mes mouvements pour s’adapter, j’utilise mes connaissances sur mes propres attaques, pour me battre. Prenant vite le tour de main, j’arrive à l’écarter de mon chemin, pour courir vers la sortie. Passablement énervé, il profite des courses-poursuites pour déchaîner l’orage dans les dédales de poutrelles d’acier.
Alors qu’il se jette sur moi, j’en profite pour le trancher horizontalement, mais mon sabre s’arrête sur son tissu. Comment est-ce possible ?! Une armure en phrik, j’aurais compris ! Mais là : c’est de l’étoffe ! Mais elle semble indestructible. Il me repousse, et désigne cette fois-ci son pendentif, dont une perle s’active lumineusement quand je frappe l’armure. Saleté !
Je me repositionne pour le renverser et continuer d’avancer, quand il active un bouton à sa ceinture. « On ne peut tuer ce qu’on ne peut pas voir… » ricane-t-il. Houlà… là, ça aurait été dangereux, pour moi, très dangereux. Mais si je n’avais pas été ce que je suis... un Miraluka ! Alors qu’il se glisse discrètement à mes côtés, je l’attaque et décroche son collier en tranchant la chaîne. « Ce fut ta dernière erreur ! » Débarrassé de son joyau, son armure redeviendra atteignable.
De colère, il désactive son invisibilité pour engendrer une tornade de Force. Je l’esquive en lançant mon sabre droit dans ses mains. En pleine canalisation, il ne peut l’arrêter, et sa montre accuse le plasma de mon arme. Et de deux ! Pris d’une rage incommensurable, il hurle, alors que ses épaulettes instaurent des ténèbres autour de lui. De panique, je recule, le contourne, et file en espérant sortir d’ici. Courant au hasard des couloirs, je marche sur un sol miteux, qui s’écroule et je chute dans la salle du fond.
Je me relève, et distingue une lumière rouge qui me suit. Il a déjà réparé la montre… Une fois sur moi, je constate qu’il utilise exclusivement des techniques de mon panel. En d’autres termes, ce n’est pas un maître du combat au corps à corps. Alors que le duel des lames me permet de fuir lentement vers la sortie de la salle, j’en déduis la puissance de son équipement. De ses épaulettes s’échappe encore cette aura de terreur, mais je lutte, malgré tout. Sa montre ne me gêne plus, et sa bague lui est inutile à présent. Il faudrait que je brise son orbe pour m’occuper du catalyseur. Alors que je tente de le transpercer, mon adversaire recule hors de ma portée. Mais quel idiot ! Au moindre relâchement de sa pression sur moi, j’en profite pour courir dans la direction opposée, et le semer.
Cependant, il m’attrape par la Force, et me traîne jusqu’à lui en riant, avant d’ajouter : « Où vas-tu comme ça, p’tit gars ? » Ses attaques reprennent de plus belle, et je constate une nette amélioration à présent : comprenant mes techniques, il prend clairement le dessus. Que puis-je encore faire ? Alors qu’il m’entaille sans amputer les membres un à un dans son sourire sardonique, je vois la défaite s’inscrire sur mes yeux. Quand une idée me vient. Dans un ultime assaut, je tente de lui perforer la clavicule droite. Xyrion pare alors, ses deux mains sur son sabre, et écarte le mien sans peine. Mon ennemi ressent alors une douleur atroce en pleine poitrine, celle de mon second sabre, celle d’une attaque digne d’un double sabreur à l’apogée du Jar’Kai.


Pour la première fois, de la surprise et de la peur s’évoquent sur son visage.
Merci… Kulia… « Toujours garder un ultime atout ». Aujourd’hui, je me félicite de t’avoir écoutée. Je recule et me retourne, alors que le Sith s’écroule en arrière en hurlant.


« Noooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooon !!!!!!!!!!!!! »



Et si. Je m’avance, le laissant derrière moi en pleine agonie.

Soudain, un petit bruit me perturbe. Pas même le temps de me retourner, les épaulettes s’accrochent à moi, le bracelet s’ajoute à mon poignet, la cape s’agrafe à ma tunique, sa ceinture se serre en plus de la mienne, sa bague s’infiltre dans ma main, son orbe se creuse une place dans mon armure, son diadème s’enfonce dans mes cheveux, et son catalyseur rejoint ma main gauche. Une lumière de sang et de violence les accompagne, et, impuissant, je me fais équiper par ces artefacts. Une douleur inouïe s’ajoute à mes tourments, quand son oreillette termine de se loger au creux de mon oreille. Je sens alors son esprit dans ma tête, qui, telle une flamme inextinguible, consume mon âme, et fais disparaître mon être dans le néant.




Son corps se modifie peu à peu, pour devenir mien. Je retire ce bandeau qui m’est inutile, fier de voir sans puiser dans la Force. La carte sur ma Cape Constellaire s’est actualisée, et me donne la position du Pendentif de l’Absolution, qu’il m’a dégrafé. Je constate alors la toute puissance de ma Force, ma toute-puissance. Mon être ne fait qu’un avec ces artefacts, et je suis encore… en vie.


« OUIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII !!!!!!!!!!!!!!!!! »



Me revoilà de plus bel, ayant tué ce Jedi alarmé, fier d’avoir acquis ce nouveau pouvoir. Oui… ouiiiiiii ! Je n’en reviens pas !!! Le côté obscur, tel est son pouvoir !!!
Tel est…

MON pouvoir !!!!



Et dans une joie démoniaque au cri résonnant dans tout le labyrinthe, je songe aux malheurs jouissifs que j’infligerai… à la galaxie !
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